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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 17:31

Made in Germany : Vom Makel zum Markenzeichen

Das Zeichen „Made in Germany“ war nicht immer ein Zeichen für Qualität. „Made in Germany“ wurde Ende des 19. Jahrhunderts das erste Mal im Ausland benutzt: in England. Warum? Die Engländer hatten Angst vor billiger Importware, zum Beispiel aus Deutschland.

England war im 19. Jahrhundert die wichtigste Industrienation. Das Land war sehr produktiv. Zahlreiche technische Neuheiten kamen aus England. Viele Produkte wurden jedoch kopiert. Auf dem internationalen Markt gab es viele Duplikate der englischen Produkte, auch aus Deutschland. Deutsche Produkte galten jedoch als „billig und schlecht“. Sie waren für die Engländer aber trotzdem eine starke Konkurrenz. Die deutschen Produkte konnte man nicht sofort von den englischen unterscheiden. Da mussten sich die Engländer etwas einfallen lassen.

Die Engländer hatten eine Idee. Sie mussten sich vor den billigen und schlechten Kopien aus Deutschland schützen. Also kennzeichneten sie die Ware aus Deutschland mit dem Etikett „Made in Germany“. Jetzt konnte jeder sofort sehen, ob es ein englisches Originalprodukt war oder eine deutsche Kopie.

Aber die Qualität der deutschen Produkte blieb nicht schlecht, sie wurde mit der Zeit immer besser. Deutschland produzierte immer mehr eigene Waren. In wenigen Jahren wurde Deutschland zu einer der wichtigsten Industrienationen. Das Etikett „Made in Germany“ bekam eine neue Bedeutung, es stand nicht länger für schlechte Qualität. Im Gegenteil, es wurde eine Garantie für eine besonders hohe Qualität und eine gute Verarbeitung. Um 1900 war „Made in Germany“ kein Makel mehr, sondern wurde zum Markenzeichen. Seitdem ist „Made in Germany“ ein weltbekanntes Symbol für Qualität und noch heute ein beliebtes Marketing-Instrument.

La célèbre qualité allemande n’a pas toujours été bonne !

La marque "Made in Germany" n'a pas toujours été une marque de qualité. Le "Made in Germany" a été utilisé pour la première fois à l'étranger à la fin du 19e siècle: en Angleterre. Pourquoi? Les Anglais avaient peur des produits importés bon marché, par exemple d'Allemagne.

L'Angleterre était au 19e siècle, la nation industrielle la plus importante. Le pays était très productif. De nombreuses nouveautés techniques venaient d'Angleterre. De nombreux produits furent cependant copiés. Sur le Marché international il y eut de nombreuses copies des produits anglais, également en provenance d'Allemagne. Les produits allemands étaient cependant considérés comme «bon marché et mauvais». Mais ils représentaient pour les Anglais une forte concurrence. Les produits allemands ne pouvaient être immédiatement distingués des produits anglais. Les Anglais devaient donc trouver quelque chose.

Les Anglais eurent une idée. Ils devaient se protéger des copies bon marché et mauvaises provenant d’Allemagne. Ils ont donc marqué les marchandises d'Allemagne avec l'étiquette "Made in Germany". De ce fait tout le monde pouvait voir immédiatement s'il s'agissait d'un produit anglais original ou d’une copie allemande.

Mais la qualité des produits allemands ne resta pas mauvaise, ils s’améliorèrent même avec le temps. L'Allemagne produisit de plus en plus ses propres produits. En quelques années, l'Allemagne devint l'une des nations industrielles les plus importantes. Le label «Made in Germany » prit un nouveau sens, elle n'était plus synonyme de mauvaise qualité. Au contraire, il est devenu une garantie d'une qualité particulièrement élevée et d'une bonne exécution. En 1900, «Made in Germany» n'était plus un défaut, mais au contraire devint une marque. Depuis le "Made in Germany" est un symbole de qualité mondialement connu et est encore aujourd'hui un outil de marketing apprécié.

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 00:30

Intéressé par des indices que j’avais repérés d’une certaine proximité entre Russie et Allemagne, j’ai décidé d’approfondir au moins un peu le sujet. Quelques mots tout d’abord pour expliciter mes motivations à m’engager dans cette recherche. (Nota : pour qui veut creuser, les mots ou expressions soulignés en bleu renvoient aux pages Wikipedia).

D’une part, intrigué par la similitude entre les noms « Russie » et « Prusse », j’ai découvert qu’étymologiquement, « Prusse » venait de « boruss », signifiant « presque russe », nom dans leur langue originale des peuplades des régions de la Baltique d’abord colonisées par les Chevaliers Teutoniques (« Drang nach Osten »), puis devenues au XVème siècle possessions de la Prusse (en fait, il s’agit de ce qu’on a appelé plus tard la Prusse Orientale). Elles ont été partiellement conquises par la Russie au XVIIIème (où l’on voit apparaître les barons baltes), et partiellement prussiennes ou polonaises jusqu’à la disparition de l’état prussien après résolution des conflits du XXème siècle. Comme chacun sait, la Pologne a été l’objet d’un certain nombre de partages tout au long de son histoire, un état « à géométrie variable » en quelque sorte.

Un mot encore, de « géographie-linguistique » : en russe le mot adjectif « allemand » se traduit par « niemetski » (немецкий), référence au fleuve Niémen. Selon Wikipedia « La partie finale de son cours (il débouche dans la lagune de Courlande) délimite la frontière entre l'enclave de Kaliningrad (Russie), mais anciennement Königsberg, et la Lituanie. Les tribus germaniques vivaient au-delà de ce fleuve avant le Drang nach Osten. C'est pour cette raison qu’une étymologie populaire voit dans le nom de ce fleuve l’origine du nom désignant la langue allemande dans les langues slaves ». Autrement dit, pour les russes, les allemands sont des prussiens au-delà du Niémen.

 

 

 

Ancienne vue de la Tilsit prussienne, sur la rive gauche du Niémen, aujourd'hui ville russe sous le nom de Sovetsk.

Ancienne vue de la Tilsit prussienne, sur la rive gauche du Niémen, aujourd'hui ville russe sous le nom de Sovetsk.

D’autre part, et que le lecteur me pardonne ces références d’ordre personnel, j’ai appris en retravaillant les mémoires autobiographiques de ma mère, issue d’une famille d’origine russe, qu’elle avait pour grand-mère maternelle une dénommée Sophie Fleischitz, ainsi que du côté paternel deux tantes par alliance allemandes d’origine, une Sophie Rabeneck et une Mara Rehbinder. Ma mère écrit à propos de Sophie Fleischitz, originaire de Penza, ville du sud-est de la Russie située sur un affluent de la Volga, qu’elle était « issue d'une famille d'Allemands de la Volga, assez russifiée, mais cultivant encore les vertus germaniques d'ordre, de discipline et de grande conscience dans le travail, fait toujours minutieusement (on croit comprendre en creux qu’elle n’était pas « bordélique » comme les vrais russes !). Quant aux Rabeneck, mon grand-père, qui avait la dent dure et parlait allemand, les surnommait « Rabendreck » (juste pour le plaisir du calembour) : en espérant qu’aucun d’entre vous n’est apparenté à cette famille, je laisse le soin aux germanistes de traduire ce méchant jeu de mots ! Enfin les Rehbinder étaient paraît-il une famille appartenant à ce qu’on appelle les « barons baltes », catégorie déjà citée plus haut et qu’on verra apparaître à plusieurs reprises dans la suite de cette recherche.


Après ce long préambule, je vous propose (en ordre chronologique mais non exhaustif) quelques exemples historiques qui illustrent à mon avis ce que l’on pourrait qualifier de philo-germanisme des élites de la Russie tsariste. Comme on va le voir, les tsars n’ont cessé durant deux siècles, de Pierre le Grand à la Révolution russe, de s’allier à de grandes familles germaniques, et de recruter leurs meilleurs militaires. On peut penser qu’il en reste quelques traces dans la psyché russe moderne, sous forme d’une certaine admiration respectueuse pour les qualités d’ordre, de rigueur et d’énergie censément allemandes (prussiennes ?), comparées à l’idée que se font les Russes eux-mêmes de leur propension au désordre et à la passivité (le charme slave ?), qu’ils ont toujours espéré compenser en remettant leur destin entre les mains de chefs autoritaires, ainsi qu’en affichant un goût certain pour le prestige militaire. Citons pour l’autorité Ivan Le Terrible, Pierre le Grand, et plus près de nous Staline ou Poutine, sans oublier pour le désordre Gorbatchev ou Eltsine !

Commençons par Pierre le Grand (1672 – 1725). Grand, il l’était vraiment : plus de 2 m paraît-il. Il a été le premier tsar à s’intéresser vraiment à l’Occident (aucun n’avait voyagé en Occident depuis le XIème siècle). Ayant fait la connaissance de différents compagnons d’amusement étrangers pendant sa jeunesse, il prend conscience du retard de développement de la Russie. Il organise au début de son règne un long voyage à l’étranger, d’abord pour rechercher des alliances contre les Ottomans, et aussi pour s’initier aux meilleures techniques et aux principes d’organisation de l’époque. Il commencera par un séjour incognito en Prusse, où il apprend l’artillerie. Par la suite, il n’aura de cesse de faire venir à son service en Russie de nombreux ingénieurs, architectes, chefs militaires, négociants. Il sera le premier tsar à bénéficier du titre d’Empereur, après avoir conquis sur les suédois un accès à la Baltique, la Courlande, la Livonie (aujourd’hui Lettonie et une partie de l'Estonie) … Il créa St Pétersbourg et en fit sa capitale.

Pierre le Grand

Pierre le Grand

Catherine 1ère, son épouse, ne régna que deux ans, de 1725 à sa mort en 1727. Elle était née en 1684 à Jakobstadt en Livonie. Simple (elle est restée analphabète jusqu’à sa mort), mais jolie servante entrée au service d’abord d’un pasteur luthérien, puis de Boris Cheremetiev, un vieux général russe devant qui reculaient alors les troupes suédoises, et ami de Pierre le Grand, qui en fera son premier Generalfeldmarschall en 1701, elle intègre les cercles du pouvoir russe (semble-t-il par « promotion canapé », comme on dit aujourd’hui). Elle donnera 7 enfants à Pierre le Grand, qu’elle sauvera aussi en 1711 d’un encerclement par les Ottomans en cédant ses bijoux au Grand Vizir. Romantique, non ?

Catherine 1ère

Catherine 1ère

Biron (1690-1772), Duc de Courlande, est un drôle de zigoto ! Petit-fils d’un palefrenier du Duc de Courlande, il s’appelait en fait Bühren et venait d’une famille originaire de Westphalie (Herford, nous voilà !). Amant de la veuve du Duc Jacob de Courlande, qui deviendra Anne 1ère de Russie (voir ci-après), il la suivra dans son accession au trône de Russie. Peu instruit mais ambitieux, il se fera nommer Comte de Biron, soi-disant de noblesse française, puis Grand Chambellan et enfin se fera élire Duc de Courlande malgré l’opposition de la noblesse locale. Favori de la tsarine, il s’était entouré de ministres et généraux allemands mus par l’appât du gain, créant avec eux un régime de terreur (délations, assassinats, exils en Sibérie), régime, qu’on appela bironovchtchina (le gâchis à la Biron). Régent quelques temps du Tsar Ivan VI, il est rapidement destitué et exilé en Sibérie, ayant aussi perdu son duché !).

Redevenu Duc de Courlande grâce à Catherine II (voir ci-après), il meurt en 1772 à Mitau (actuellement Jelgava, Lettonie). A noter qu’il avait créé en 1730 le régiment Ismaïlovski, troisième régiment d’infanterie de la Garde Impériale, confié à l’adjudant général Karl Gustav von Löwenvolde, qui recruta ses officiers principalement dans les provinces baltes, ainsi que parmi des officiers d’origine étrangère, principalement germanique.

 

Biron

Biron

Anne 1ère de Russie (1693 – 1740) : un personnage assez peu plaisant ! Fille et nièce de tsars (Ivan V et Pierre le Grand), elle est mariée à 17 ans à Frédéric III Guillaume Kettler, Duc de Courlande, qui décède peu après. Après 19 ans de séjour en Courlande, elle est rappelée en Russie pour accéder au trône d’Impératrice. Choisie comme présentant peu de risques d’exercer un pouvoir absolu, elle s’en empare tout de même avec autorité…et l’abandonne en grande part à son amant Biron (décrit ci-dessus). Hautaine, paresseuse, plus germanique que russe, avec un goût pour des amusements sordides impliquant des personnes atteintes de difformités, elle est peu appréciée. C’est cependant sous son règne que l’Ukraine sera définitivement annexée à l’Empire Russe.

Anne 1ère

Anne 1ère

Pierre III (1728-1762) : le pauvre homme ! (ivrogne de surcroît). Né à Kiel d’une mère princesse de Russie (Anna Petrovna, fille de Pierre le Grand), sous le nom de Karl-Peter Ulrich von Holstein-Gottorp, il aura la malchance d’être marié par sa tante la tsarine Elizabeth à Sophie d’Anhalt-Zernst, devenue Catherine en se convertissant à l’orthodoxie. Devenu Tsar à la mort de sa tante, grand admirateur de Frédéric II de Prusse, contre qui la Russie mène alors une guerre victorieuse, il lui livre des secrets militaires et met fin rapidement à cette guerre en restituant au roi de Prusse, sans contrepartie, les territoires conquis. Ayant par exemple obligé l’armée à se vêtir d’uniformes prussiens, il se fait rapidement détester. Après à peine 6 mois de son règne, son épouse Catherine organise un coup d’état, le force à abdiquer, et le fait assassiner par les frères Orlov, dont le cadet est son amant.

Pierre III

Pierre III

Catherine II la Grande (1729-1796) : née Sophie d’Anhalt-Zerbst à Stettin en Poméranie, élevée dans la foi luthérienne par une mère ambitieuse qui la présente à toutes les cours d’Allemagne, puis intrigue avec succès pour la marier adolescente au futur Tsar Pierre III, elle se fait très vite aimer des russes, dont elle parle la langue et épouse la foi orthodoxe. Sans descendance de son époux, elle prend des amants, dont il serait trop long ici de rappeler la liste, et dont elle eut quelques enfants ! Notons quand même un Stanislas Poniatowsky, qu’elle mit sur le trône de Pologne (et dont la descendance fournira jusqu’à un ministre d’Etat du Président Giscard d’Estaing) ; et un flamboyant Grigori Potemkine (qu’elle aurait même épousé secrètement). Incontestablement une grande impératrice, grande conquérante à l’extérieur (partage de la Pologne, nombreuses victoires et conquêtes contre les Ottomans, et grande réformatrice à l’intérieur, grande intellectuelle aussi, très ouverte à la culture occidentale, et notamment française. C’est elle qui « importera » les Allemands de la Volga pour exploiter mieux ces terres peu peuplées.

Catherine II la Grande

Catherine II la Grande

Marie Fedorovna (1759-1828), est née Sophie Dorothée de Wurtemberg, à Stettin ; elle passera sa jeunesse en France, à Montbéliard, principauté que son père a obtenue du Roi de Prusse. Pressentie par son oncle Frédéric II de Prusse, et par la Grande Catherine pour épouser son fils le tsarévitch Paul, elle le rencontre à Berlin et ils tombent sincèrement amoureux. Devenue son épouse et convertie orthodoxe sous le nom de Maria Féodorovna, elle lui donnera dix enfants. Les deux aînés lui seront retirés par la Grande Catherine, qui entend en maîtriser l’éducation. Ils deviendront plus tard les tsars successifs Alexandre 1er et Nicolas 1er.

Elle consacra sa vie à la promotion des arts et des lettres, et à l’embellissement des chateaux soit offerts par la Grande Catherine (palais de Pavlovsk, de Gatchina), soit à Tsarskoie Selo (palais Alexandre, palais Catherine), et même à St Pétersbourg ( l’Hermitage, l’Amirauté). Elle fut à l’origine des premières écoles pour femmes et de nombreuses œuvres de charité. Devenue brièevement impératrice à la mort de son époux Paul 1er (assassiné), elle sera ensuite impératrice douairière, jalouse de ses prérogatives, fortement impliquée dans la politique étrangère russe et viscéralement anti-bonapartiste. C’est elle qui s’opposera au mariage de sa fille Anna Pavlovna avec Napoléon, qui en avait demandé la main dans l’espoir d’en obtenir une descendance que Joséphine de Bauharnais ne pouvait lui donner.

Marie Fedorovna

Marie Fedorovna

Sa nièce, Catherine de Wurtemberg (1783-1835), fille de Frédéric II roi de Wurtemberg (dont Marie Federovna avait obtenu de sa belle-mère Catherine la Grande la nomination comme Gouverneur Général de Finlande), était née à St Pétersbourg et donc apparentée par sa tante aux Romanov.

Napoléon souhaitant d’une part s’allier à des états « tampons » entre la France et l’Autriche, et d’autre part intégrer dans sa famille du sang « vraiment » royal qui manquait à sa légitimité, obtint la main de Catherine de Wurtemberg pour son frère Jérôme, Roi de Westphalie, qu’elle épousa en 1807 à Paris. C’est ainsi qu’elle devint Reine de Westphalie. Elle supporta sans se plaindre les frasques et adultères de son époux, que leurs sujets surnommaient « König lustig ».

Catherine de Wurtemberg

Catherine de Wurtemberg

Catherine Pavlovna (1788-1819) , est la fille de Paul 1er et Marie Feodorovna, sœur cadette du tsar Alexandre 1er. Mariée par sa mère à Georges d’Oldenbourg (*) en réaction aux prétentions napoléoniennes d’épouser sa sœur Anna Pavlovna, elle devient veuve au bout de trois ans à peine, et se remarie 4 ans plus tard avec Guillaume 1er Roi de Wurtemberg.

Cette princesse russe devenue reine en Allemagne meurt à trente ans à Stuttgart, après avoir créé pour ses sujets accablés par l’inflation et la famine, des œuvres de charité, une école de filles et un hôpital, ainsi que la Caisse d’Epargne Wurtembourgeoise.

(*) : l’Oldenbourg est une possession russe, à la suite de l’échange en 1774 du Holstein avec le Danemark. Il se situe près de l’embouchure de la Weser à 100 km au nord d’Osnabrück. Un Oldenburg a été général de l’armée impériale russe pendant les guerres napoléoniennes.

CatherinePavlovna

CatherinePavlovna

Nicolas 1er (1796-1855) : fils de Paul 1er et Sophie de Wurtemberg (vus plus haut), il épouse Charlotte de Prusse, fille de Frédéric-Guillaume III de Prusse. De leurs 10 enfants, 3 furent morts-nés ou moururent jeunes, les 7 autres sans exception se marièrent dans la haute aristocratie allemande. Il accède nolens volens au trône de Russie que son frère Constantin a refusé, et doit d’abord réprimer la révolte dite des « décembristes ». Profondément conservateur, il est systématiquement hostile aux révolutions qui secouent l’Europe (1830 et 1848), il paralyse le pays pendant 30 ans et finit par perdre la guerre de Crimée. C’est sous son règne et malgré sa censure que se développa la grande littérature russe (Pouchkine, Gogol, Tourgeniev etc…), et que se cristallisa le débat entre slavophiles (« la Russie, entre l’Occident et l’Orient, est supérieure à l’Europe, dont elle n’a rien à apprendre, on doit rejeter les idées libérales et l’héritage de Pierre le Grand), et occidentalistes (« la Russie est en Europe et doit progresser selon les principes posés par Pierre le Grand »). Un débat qui est encore vif sous Poutine !

Nicolas 1er

Nicolas 1er

Anatole Demidoff (1812-1870) : un personnage intéressant , généreux…et malchanceux. Né à St Pétersbourg mais élévé et formé à Paris, il commence sa carrière dans la diplomatie russe, puis se fait connaître comme collectionneur et industriel, s’établissant définitivement en Europe de l’Ouest, ce qui lui vaut l’inimitié du tsar Nicolas 1er. Grand admirateur de Napoléon 1er, il rencontre en 1839 Jérôme Bonaparte désormais ruiné et en exil à Florence, et, richissime, lui propose pour l’aider d’épouser sa fille unique Mathilde Bonaparte : la dot sera payable à tempérament pour sa partie en espèces, le reste, des bijoux, étant racheté par Demidoff (pour 3 fois le montant total de la dot !). Le Tsar Nicolas 1er, pour permettre à sa cousine sa cousine Mathilde, dont il est proche, de conserver en Russie son titre de princesse, le fait Prince de San Donato, mais lui marque ostensiblement son dédain.

La mésentente s’impose rapidement entre les époux, qui arborent chacun amant et maîtresse. Mathilde fuit à Paris rejoindre son amant, avec les bijoux (que Demidoff ne put jamais récupérer). Il fut même condamné par le tribunal de St Pétersbourg à verser une forte pension à Mathilde, puis autorisé personnellement par le Tsar Nicolas 1er à divorcer.

Très généreux donateur par la suite (œuvres de charité, soutien aux prisonniers de la guerre de Crimée etc..), il sera réhabilité par le tsar suivant Alexandre II.

Anatole Demidoff

Anatole Demidoff

Marie de Hesse-Darmstadt (1824-1880), était, entre autres, une cousine de Sissi impératrice.

Elle devint impératrice consort de Russie parce que le tsarévitch, futur Tsar Alexandre II, était tombé amoureux d’elle au premier regard et l’avait épousé. Parmi les 8 enfants du couple, on note le futur tsar Alexandre III, lui-même père du futur tsar Nicolas II, assassiné avec toute sa famille par les bolcheviques en 1918, et avec qui s’éteint ainsi la lignée des Romanov. Marie de Hesse Darmstadt, devenue Maria Alexandrovna, avait perdu son fils aîné Nicolas lors d’un séjour à Nice, dans une villa sur l’emplacement de laquelle fut ensuite édifiée la cathédrale orthodoxe de Nice.

Marie de Hesse-Darmstadt

Marie de Hesse-Darmstadt

Catherine Mikhaïlovna, Duchesse de Mecklembourg (1827-1894) est un exemple inverse, où une jeune femme de la haute aristocratie russe (petite fille du tsar Paul 1er), va se marier avec un prussien. Cependant, elle et son époux le Duc de Mecklembourg-Strelitz (un nom qui sonne vraiment prussien, n’est-ce pas), se marièrent, s’installèrent et vécurent à St Pétersbourg, où la duchesse s’occupa beaucoup d’œuvres de charité, recevant par exemple en été en son Palais d’Oranienbaum les enfants malades de l’hopital de St Pétersbourg.

Catherine Mikhailovna

Catherine Mikhailovna

Alix de Hesse-Darmstadt (1872-1918) nous amène à la fin de cette longue histoire : elle sera la dernière impératrice russe, la dernière choisie parmi les filles de la noblesse allemande. Tombée amoureuse très jeune du tsarevitch Nicolas, jeune lui aussi, rencontré lors du mariage de sa sœur Eliszabeth avec un frère cadet du tsar Alexandre III, elle l’épouse en 1894 à St Pétersbourg, convertie orthodoxe sous le nom d’Alexandra Fiodorovna.

Elle ne saura pas se faire aimer du peuple russe, et le couple, trop conservateur et inexpérimenté en politique, s’avèrera impuissant à empêcher les révolutions russes de 1905 et 1917.

Comme dit plus haut, ils périrent assassinés par les bolcheviques en 1918, dans la Maison Ipatiev d’Ekaterinbourg restée célèbre. L’ordre serait venu de Moscou, Lénine l’ayant donné ou au moins ayant laissé faire.

Alix de Hesse -Darmstadt

Alix de Hesse -Darmstadt

On pourrait dire en manière de conclusion à cette série d’exemples, que la « russité » de la dynastie des Romanov a été fortement teintée, voire imprégnée, de « prussité » !


Mais comme on le verra ci-après, cette germanophilie apparaît aussi dans le domaine militaire. En effet, Pierre le Grand institua dès le début de son règne, en 1699, en s’inspirant du modèle austro-allemand, le rang de « Generalfeldmarschall », dénomination conservée telle quelle dans la langue russe (Генерал-фельдмаршал). Ce rang, le plus élevé dans les armées de la Russie impériale, ne disparaîtra qu’en 1917, à la Révolution. Pierre le Grand fut ainsi le premier tsar à recruter des militaires de haut rang en Prusse, dont voici quelques exemples :

 Burckhardt Christoph von Münnich (1683-1767), né en Oldenburg, mort à St Pétersbourg sous le nom russifié de Kristofor Antonovitch Minikh, cet ingénieur et militaire ayant servi en France, en Hesse, en Pologne, sera recruté par Pierre le Grand comme ingénieur général et continuera ses travaux (fortifications, ports, canaux) sous Catherine 1ère et Pierre II. Fait comte et gouverneur (de Carélie, de Finlande…) il est ensuite chargé par l’impératrice Anne de réformer l’armée. Un temps ministre de la guerre, il va ensuite guerroyer longtemps contre la Pologne (c’est lui qui remplace Leszczinski par Poniatowski sur le trône de Pologne), et contre les Turcs. Il devient même premier ministre, puis, victime de Biron (voir plus haut) sera exilé 20 ans en Sibérie et déchu de ses titres, qu’il récupèrera sous Cathrine II (la Grande), redevenu Directeur général des Canaux et des Ports de Russie.

Burckhardt Christoph von Münnich

Burckhardt Christoph von Münnich

Andreï Ostermann (1686-1747), né à Bochum en Westphalie, mort en Sibérie ! Ayant fui l’Allemagne après avoir assassiné un de ses condisciples, passé par la Hollande, il devient diplomate sous Pierre le Grand, puis ministre des Affaires étrangères, gouverneur du Tsar etc…il sera victime d’un coup d’état, condamné par la nouvelle tsarine Elizabeth Petrovna à être écartelé… puis décapité (!), mais grâcié in extremis et exilé à vie en Sibérie. Ses deux fils, rappelés à la cour par Catherine la Grande, firent ensuite de belles carrières : sénateur, gouverneur de Moscou pour l’un, ambassadeur à Stockholm, puis chancelier impérial pour l’autre.

Andreï Ostermann

Andreï Ostermann

Bennigsen (1745-1826), encore un destin extraordinaire ! Né à Brunswick en Basse-Saxe, mort tout près à Banteln (Hildesheim, on est là à 80 km d’Herford !), ruiné après avoir sevi dans la cavalerie à la fin de la guerre de 7 ans, il est recruté comme officier de cavalerie par Catherine la Grande et s’illustre ensuite si bien Pologne qu’elle le comble d’honneurs. Congédié par Paul 1er, poussé par les Anglais, il prendra la tête du complot visant à l’assassiner. Rétabli dans ses fonctions par Alexandre III (le fils et successeur de Paul 1er), gouverneur de Lituanie, il participe ensuite aux guerres napoléoniennes en tant que général de l’armée impériale russe (batailles d’Eylau, de Friedland). Quitte l’armée après avoir rencontré Napoléon lors de l’entrevue de Tilsit.

Bennigsen

Bennigsen

Wittgenstein (1769-1843) : il est né en Russie, mais sa famille est originaire de Berleburg en Westphalie (près de la Dortmund actuelle). Generalfeldmarschall de l’armée impériale russe, il participe aux guerres napoléoniennes : Austerlitz, Friedland, campagne de Russie (le Tsar l’appelle « le sauveur de St Pétersbourg »), campagnes d’Allemagne et de France, où il sera gravement blessé (à Bar sur Aube). Conseiller d’Etat puis maréchal, sa santé le contraint à prendre sa retraite.

Le Roi de Prusse le fera Prince (Fürst zu Sayn-Wittgenstein) en 1834.

Wittgenstein

Wittgenstein

Enfin, deux cas plus proches de nous :

Wrangel (1878-1928) : issu de la branche établie en Russie d’une vieille famille germano-balte (voir Famille von Wrangel), prend part à la guerre russo-japonaise en 1904 en tant que capitaine de cavalerie. Au début de la Première Guerre Mondiale, il se fait remarquer en s’emparant d’une batterie prussienne, puis est envoyé sur le front sud-ouest où il commande un régiment de cosaques et participe à l’offensive Broussilov (bataille la plus meurtrière de toute la guerre, tous fronts confondus). Démis de ses fonctions par le gouvernement provisoire en 1917, il se retire en famille en Crimée, où il est fait prisonnier par des marins bolcheviques mais sauvé par les supplications de son épouse. Il rejoint les armées blanches en Septembre 1918 et prend le commandement de celle dite « du Sud ».

Porté à la tête de ce qui reste de l’Armée Blanche en Crimée en Avril 1920, il fait de son mieux pour repousser les attaques bolcheviques jusqu’à l’automne, mais sachant que le rapport de forces lui est défavorable à 1 contre 4, il prépare l’évacuation des troupes restantes et des civils qui le souhaitent vers la Turquie et l’Europe : en 3 jours, 146 000 personnes et 126 bateaux. De nombreux soldats, officiers et intellectuels s’installeront à Boulogne – Billancourt pour travailler chez Renault les ouvriers encadrés par les officiers. Un groupe s’installera même à Rives, (voir ce blog de Mr Moussine-Pouchkine, dont la mère était une amie de la mienne), y rejoignant des Russes qui avaient fui la Révolution de 1905, et conservant longtemps l’objectif utopique d’anéantir le pouvoir bolchevique. Redevenu ingénieur et établi Bruxelles, Wrangel y meurt en 1928, peut-être empoisonné par la Guépéou.

Wrangel

Wrangel

Andreï Vlassov (1900-1946) : engagé comme simple soldat dans l’armée rouge en pleine guerre civile (1918), il combat contre les armées blanches de Denikine et passe capitaine, puis major et commandant. Membre du Parti, soutien indéféctible de Staline, il échappe aux purges qui décimèrent les rangs des officiers supérieurs de l’Armée Rouge dans les années trente-quatre / trente-cinq. Au début de la 2ème guerre mondiale, en 1939, il fait de son unité médiocre une troupe d’élite, avec laquelle il participe brillament (plusieurs décorations) à la défense de Kiev, puis de Moscou.

En Février 1942, son opération visant à briser l’encerclement de Léningrad par les Allemands échoue, il est fait prisonnier par la Wehrmacht. Convaincu que Staline l’a laissé tomber sans lui envoyer de renforts, et se sachant considéré automatiquement comme traître par Staline, puisque fait prisonnier, il se met au service de la Wehrmacht et crée une Armée Russe de Libération, dont il prend le commandement. A la toute fin de la guerre, ses troupes se retournent contre la Wehrmacht, mais les Alliés lui refusent l’asile. Il est capturé par les soviétiques (ou peut-être leur a-t-il été livré). Tous les membres de son armée sont déportés en Sibérie (avec femmes et enfants), lui-même et ses officiers supérieurs sont internés à la Loubianka, torturés, jugés à huis clos et finissent pendus le 1er Août 1946.

Voilà une triste histoire pour finir, bien moins flamboyante que celle des maréchaux d’empire russes d’origine allemande !

Andreï Vlassov

Andreï Vlassov

Allez, une petite dernière : Gehrard Schröder, ex chancelier de la Bundesrepublik Deutschland, devenu depuis sa sortie de la vie politique, et par la grâce de Poutine, successivement président de la société russe Gazprom en charge de la construction du gazoduc Nord Stream (qu’il avait initié avec les Russes avant son départ), et désormais Président du complexe industriel russe ROSNEFT, n’est-ce pas là un ultime avatar de la germano-philie des autorités russes les plus hautes !

 

De Pierre le Grand à Poutine, même combat !

De Pierre Micol, novembre 2020

 

Schröder

Schröder

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 07:02

Sur le site

https://www.rtbf.be/emission/le-temps-d-une-histoire/detail_le-veritable-inventeur-de-la-coccinelle-a-voir-dans-le-temps-d-une-histoire?id=10408363

on trouve un documentaire avec le résumé suivant :

Dans sa mission de fabriquer une voiture pour le peuple, Joseph Ganz a trouvé un allié remarquable en Adolf Hitler. Ce politicien fraîchement élu a réussi à faire taire l'industrie automobile sceptique, à faire avancer le vaste projet d'autoroute et à stimuler la recherche d'une "Volkswagen". Mais, une fois bien établi au pouvoir, Hitler a révélé ses véritables tendances fascistes et s'est tourné contre Ganz. Il a menacé sa vie, l'obligeant à fuir.

Pendant ce temps, son invention a été retravaillée et raffinée, jusqu'à ce qu'elle devienne la Volkswagen Beetle, l'une des voitures les plus populaires et les plus réussies de l'histoire. Joseph Ganz est finalement décédé en exil, à des milliers de kilomètres de sa patrie et pratiquement oublié par tous.

Le documentaire offre les témoignages des proches et des admirateurs de Ganz qui se mêlent à l'histoire de la vie de Ganz elle-même. Son lointain parent Lorenz par exemple qui, en tant que fanatique de voitures, suit les traces de son arrière-grand-oncle. Avec l'expert néerlandais Paul Schilperoord, ils partent à la recherche de modèles existants de la voiture Ganz originale et essaient de remettre un modèle fonctionnel sur la route. Nous rencontrons aussi Maja, un autre parent de Ganz, qui a reçu une lettre très touchante de son grand-oncle à sa naissance et dont les mots lui sont restés toute la vie. Ou encore Remy, un artiste conceptuel, qui accède aux archives photos prises par Ganz et essaye de créer une exposition sur le brillant inventeur qui n'a jamais reçu la reconnaissance qu'il méritait.

 
Cependant, dans l'article sur Ferdinand Porsche sur
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Porsche
on trouve :
 
En 1933 Ferdinand Porsche répond à l'appel d'offres du Chancelier du Reich Adolf Hitler (son grand admirateur) avec ses prototypes Porsche Type 12 pour Zündapp de 1931. Hitler et Porsche partagent le désir commun de démocratiser l'automobile en Allemagne. Hitler a des objectifs techniques précis pour la future Volkswagen (voiture du peuple, en allemand) qui devra pouvoir transporter quatre personnes à 100 km/h et consommer moins de 8 litres aux 100 km. Hitler, qui désire en faire un objet de propagande pour son Parti national-socialiste des travailleurs allemands Nazi, aurait dit à Porsche « À n’importe quel prix, docteur Porsche. À n’importe quel prix en dessous de 1 000 Reichsmark ».
 
Porsche conçoit son prototype Porsche Type 32 pour NSU en 1934 et étudie et applique les méthodes d'organisation scientifique du travail révolutionnaires Taylorisme et Fordisme des industries Ford d'Henry Ford et de General Motors aux États-Unis. Après la présentation de trois prototypes, il propose sa version définitive au Führer en 1938 (baptisée KdF-Wagen, d'après l'organisation d'encadrement des loisirs Kraft durch Freude, la « Force par la Joie », rebaptisée Volkswagen après la guerre, « Voiture du Peuple », de l'allemand Volk : peuple, et Wagen : voiture. Elle prend son nom commercial Volkswagen Coccinelle lors de son importation en France après guerre). L'usine Volkswagen de Wolfsbourg est construite en 1938; elle produira 1 100 KdF-Wagen, et pendant la guerre 65 000 exemplaires de sa version militaire Volkswagen Kübelwagen.
Joseph Ganz

Joseph Ganz

Prototype 1934 par NSU

Prototype 1934 par NSU

Porsche Typ 12 de 1931 par Zündapp

Porsche Typ 12 de 1931 par Zündapp

Porsche Typ 60 de 1938

Porsche Typ 60 de 1938

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 06:59

En 2020, pas de marché à la Saint Martin, ni de saucisses ni de bière de Herford !

La Saint Martin 2020 sous le signe du confinement
La Saint Martin 2020 sous le signe du confinement
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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 12:10

L’ Américain ELON MUSK, roi de la voiture électrique, installe sa « GIGAFACTORY » européenne près de Berlin, dans le Brandbourg.

Le syndicat IG Metall ainsi que les constructeurs allemands digèrent mal ce projet qui ouvrira ses portes en Juillet 2021.

Cet immense chantier dans la forêt de Grünheide, oh ironie de l’histoire, rayonnera là où la Stasi cachait colis et lettres interceptés en toute impunité. Sur ces vestiges, Tesla y construit son centre de tests pour le laquage de ses carrosseries.

Si les politiques, Merkel en tête, se montrent ravis de cette implantation, qui devrait à terme employer jusqu’à 12000 personnes et fabriquer 500 000 voitures par an, le monde de l’industrie automobile y lit une vraie déclaration de guerre d’autant que les champions allemands accusent un net retard sur l’électrique..

Cette nouvelle implantation va certes activer le développement de ce Land, avec un avenir incertain sans charbon. Une gare, des routes et bientôt une nouvelle ville pourra éclore avec son cortège de sous-traitants , services…

oui mais..

L’ONG environnementale GRUNE LIGA dénonce la destruction d’une forêt qui recèle aussi une réserve d’eau potable protégée. A ce jour le permis de construire n’est toujours pas été complètement finalisé .

Sur le plan social aussi, des conflits risquent de naitre assez vite. Tesla est connu aux USA pour des licenciements abusifs, des pressions syndicales ainsi que pour des salaires bien en deçà des conventions. La démocratie sera-t-elle obligée de rester à la porte de l’usine , parce qu’aucune cogestion ni aucun accord collectif ne sera toléré ? sans parler du dumping social avec l’emploi de travailleurs venus des pays de l’Est. Et il n’est pas exclu que TESLA adopte la stratégie d’Amazon outre-Rhin. Craintes qui ne sont pas levées à ce jour !!

D’après un article dans « Marianne » du 30 Octobre

Véronique BEST, le 10 Novembre 2020

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31 octobre 2020 6 31 /10 /octobre /2020 10:51

La fête nationale autrichienne a lieu le 26 octobre. C’est la date de signature de la loi constitutionnelle déclarant la neutralité perpétuelle de la République d’Autriche, en 1955. C’était aussi la date où l’Autriche a retrouvé sa souveraineté totale.

L’Autriche avait perdu complètement sa souveraineté le 12 mars 1938 par l’annexion à l’Allemagne nazie (« Anschluss »). Vienne a été libérée le 15 avril 1945 par l’Armée rouge. Le 27 avril 1945 s’est réuni le gouvernement provisoire qui proclama l'indépendance de l'Autriche vis-à-vis du Troisième Reich et instaura la Deuxième République autrichienne.

A la fin de la 2e guerre mondiale et suite aux décisions de la conférence de Potsdam en juillet-août 1945, l’Autriche a été occupée par les 4 Alliés. Vienne a été également divisée en 4 zones, avec le centre déclaré « secteur international » administré ensemble par les 4 puissances occupantes.

Vienne était un « point chaud » en géopolitique, voir le film « Le 3e Homme ». Malgré les tensions très fortes entre les Américains, Britanniques et Français d’un côté et les Soviétiques de l’autre (rideau de fer, guerre de Corée), l’administration commune du centre de Vienne se passait globalement bien – voir le Film « Die Vier im Jeep » (« Les quatre dans la Jeep »).

De libérateurs, les Alliés, surtout les Soviétiques, ont rapidement été considérés comme occupants. Il y eut de nombreuses conférences sur le sort de l’Autriche occupée et pendant longtemps, le « Niët » soviétique mettait un terme à l’espoir des Autrichiens de devenir vraiment libres. Seulement après la mort de Staline le 5 mars 1953, les relations entre les 4 Alliés et les négociateurs autrichiens s’amélioraient et le 15 mai 1955, le traité d’État autrichien est signé à Vienne, au palais du Belvédère. Les soldats alliés partaient et en octobre, il n’y eut plus d’occupants en Autriche. Ainsi, le 26 octobre 1955, la neutralité permanente et la souveraineté totale ont été déclarées.

Si vous avez accès à Facebook, vous pouvez regarder des brefs vidéos de la cérémonie à l’ambassade d’Autriche à Paris, le 26 octobre 2020 :

https://www.facebook.com/ambassade.autriche.france/videos/?ref=page_internal

A 8:55 minutes de la 2e vidéo de cette cérémonie, vous pouvez voir et écouter l’hymne national d’Autriche (mélodie de Mozart) joué par un trio klezmer.

Fête nationale autrichienne
Fête nationale autrichienne
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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 16:10

L'autrice allemande Anne Weber a reçu le Prix du Livre allemand 2020 pour son livre Annette, ein Heldinnenepos (Matthes & Seitz Berlin, publié en février 2020). Le Prix du Livre Allemand est décerné par la Stiftung Buchkultur und Leseförderung du Börsenverein des Deutschen Buchhandels (Fondation pour la culture du livre et l'incitation à la lecture de l'Association des Éditeurs et Libraires Allemands).

Une Foire de Francfort très spéciale, presque totalement dématérialisée, a vu Anne Weber devenir la lauréate du Prix du Livre allemand 2020. Elle reçoit, avec ce prix, une récompense de 25.000 €. La cérémonie de remise de la récompense a eu lieu ce 12 octobre, en ouverture de la Foire du Livre, quelque peu perturbée par le coronavirus.

Œuvres en langue française :

  • Ida invente la poudre, Le Seuil, Paris 1998

  • Première personne, Le Seuil, Paris 2001 = Erste Person. Frankfurt am Main 2002

  • Cerbère, Le Seuil, Paris 2003 = Besuch bei Zerberus. Frankfurt am Main 2004

  • Cendres & Métaux, Le Seuil, Paris 2006, 124 pages (ISBN 978-2-02084744-5)

  • Chers Oiseaux, Le Seuil, Paris 2006

  • Tous mes vœux Arles : Actes sud, 2010 = Luft und Liebe. S. Fischer Verlag, Frankfurt am Main 2010

  • Auguste Paris : Le Bruit du temps 2010 = August. Fischer Verlag, Frankfurt am Main 2011

  • Vallée des merveilles, Le Seuil, Paris 2012

  • Vaterland, Le Seuil, Paris 2015, 234 pages (ISBN 978-2-02-121-878-7)2,3,4,5

  • Kirio, 2017, Le Seuil, 224 pages (ISBN 2021348156)

  • Annette, une épopée, Le Seuil, Paris 2020, ISBN 2021450422.

Werke in deutscher Sprache
 Hörspiele
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14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 08:38

Présentation par Pierre Dechavanne

Les aéroports de Berlin
Les aéroports de Berlin
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14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 08:25

Le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989. Les manifestations précédentes à l’Est (comme à Leipzig) avec la devise « Wir sind das Volk » (nous sommes le peuple) ont continué avec la devise « Wir sind EIN Volk » (nous sommes UN peuple).

La RDA faisait toujours partie du bloc des Etats socialistes. Cependant, le 10 février 1990, Gorbatchov déclarait que les Allemands de l’Est et de l’Ouest devraient savoir eux-mêmes quel chemin ils voulaient prendre.

Le 18 mars 1990 eut lieu la première élection libre pour le parlement de la RDA (DDR Volkskammer). Le 12 avril Lothar de Maizières a été élu premier ministre (Ministerpräsident) et a dû constater la situation économique déplorable de la RDA. Seul 15 % du revenu national brut y ont été investis contre 53 % en RFA : tout était à refaire, dont toute la structure économique. Le niveau de la productivité était d’un tiers par rapport à la RFA et le droit de travail y était pour beaucoup.

Le 1 juillet eut lieu l’union monétaire, avec un taux de change 1 Mark de l’Est contre 1 D-Mark (sauf pour certains avoirs et dettes d’entreprises à 2:1) Le même jour a été créée la Treuhandanstalt (agence fiduciaire) qui reprit toutes les entreprises d’État et les coopératives (4 millions d’employés), avec la devise « privatiser rapidement, assainir résolument, fermer précautionneusement ». Le basculement dans l’économie de marché était un énorme choc, avec tout le système social bouleversé.

Les 4 alliés avaient toujours un droit de regard sur la situation politique allemande. La France (Mitterand) et le Royaume Uni (Thatcher) avaient des réserves face à une unification, avec les souvenirs des deux guerres mondiales. Cependant, les Etats-Unis (G.H.W. Bush) étaient favorables, comme J. Delors de la Communauté Européenne. L’URSS (Gorbatchov) ne souhaitait pas que l’Allemagne Unie fasse partie de l’OTAN. Finalement, le 12 septembre, un accord entre les 4 alliés et les 2 Allemagnes a pu régler tous les problèmes et a accordé la souveraineté complète aux 2 Allemagnes.

Le traité de l’unification a été signé par les parlements de la RFA et la RDA le 20 septembre 1990, avec entrée en vigueur le 3 octobre 1990, avec Berlin réunifiée comme capitale de l’Allemagne Unie. Cette date est devenue la fête nationale allemande.

L’unification a amené beaucoup de problèmes, notamment le départ des plus mobiles de l’Est vers l’Ouest qui est toujours économiquement plus fort.

Actuellement, le PIB des anciens Länder de l’Est a quadruplé depuis, mais est toujours à 73 % de la moyenne nationale et les salaires sont 17 % inférieurs à ceux de l’Ouest.

Du temps de la RDA, 80 % des femmes travaillaient, alors qu’actuellement, 62 % des femmes à l’Est travaillent contre 57 % à l’Ouest. La différence de salaire hommes – femmes est de 7 % contre 21 % à l’Ouest.

Politiquement, 78 % des Allemands des Länder de l’Est pensent que la démocratie est le meilleur régime politique contre 91 % à l’Ouest. 23 % à l’Est rejettent les étrangers contre 18 % à l’Ouest.

Sources : Wikipédia, Arte infos du 3 octobre 2020.

Voir aussi https://www.arte.tv/fr/videos/098899-000-A/la-fete-la-fete-nationale-allemande/

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 14:24

Le samedi 12 septembre 2020, AVH a participé à cette fête avec un stand au square Brameret. Cette fête a été organisée par la librairie multilingue Abracadabra. D'autres associations ayant des relations avec une ou d'autres langues y ont également participé.

Fête des langues à Voiron
Fête des langues à Voiron
Fête des langues à Voiron
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