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28 février 2021 7 28 /02 /février /2021 17:58

Aucune ville au monde ne cultive la tradition des danses de salon avec autant de faste et de romantisme que Vienne. Un patrimoine culturel qui fait tourner la tête aux Viennois comme aux visiteurs, beaucoup plus que le temps d’une nuit.

Vienne, la reine du bal

Plus de 400 bals ont lieu à Vienne chaque hiver, attirant les amateurs de danse du monde entier. Le secret de cette atmosphère unique au monde réside dans le programme des réjouissances et les nombreux petits rituels hérités de la Cour du XVIIIe siècle : code vestimentaire, fanfare d’ouverture, entrée des débutantes et débutants et la formule « Alles Walzer! », l’enchaînement des différentes danses et des genres musicaux, sans oublier le traditionnel interlude-surprise de minuit – en général un quadrille − et la dernière danse en forme d’apothéose. Autre tradition unique, la Damenspende, petit présent raffiné remis à chaque femme lors de son entrée dans la salle de bal.

Normalement, cette saison de bals aurait commencé même avant décembre 2020 et continuerait encore, même après le mercredi des cendres. Mais la pandémie n'a pas permis de maintenir cette tradition cette année...

Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les bals Viennois
Les plus beaux bals de Vienne

Du bal de l’Opéra au Bonbon Ball, il existe des bals pour tous les goûts... et pour tous les porte-monnaie (note de Dieter : en effet, comme étudiant, j’ai pu profiter de droits d’entrée acceptables même pour ma petite bourse, et ceci à la Hofburg!). Le plus connu de tous est sans nul doute le bal de l’Opéra de Vienne, qui constitue chaque année le temps fort mondain de la saison du carnaval.

Les differents thèmes de bal

Aujourd’hui, différents corps de métier sont à l’initiative des nombreux bals viennois. Le Kaffeesieder-Ball, bal des cafetiers, et son programme raffiné et joyeux transforment le palais de la Hofburg à Vienne en salon de café le plus animé de la ville. Lors de leur bal, les confiseurs proposent une multitude de gâteaux et de pâtisseries. Pour de nombreux connaisseurs, le bal de la Philharmonie de Vienne constitue le temps fort officieux de la saison : il se déroule dans les salles du Musikvereins, d’où est également retransmis dans le monde entier le concert du Nouvel An. L’Opernball, donné à l’Opéra de Vienne, considéré comme la plus belle salle de bal au monde, est le bal officiel de la République d’Autriche ainsi que celui des artistes de l’opéra national.

Un petit choix des bals passés:

Le bal des cafétiers (Wiener Kaffesiederball)

L’aura du bal des cafetiers dépasse la simple corporation des cafetiers. Avec plus de 6 000 convives chaque année, ce bal organisé à la Hofburg constitue l’un des temps forts de la saison du carnaval à Vienne. Un passage au café constitue l’un des incontournables de cet événement.

Le bal des confiseurs (Zuckerbäckerball)

L’un des bals les plus appréciés, et pas uniquement des gourmands. Les boulangers et pâtissiers de la ville invitent à entrer dans la danse dans le décor impérial de la Hofburg. Chaque année, ce bal est salué pour son ambiance. La tombola alimente à elle seule la légende. L’on peut y remporter 3 000 gâteaux faits maison.

Le bal de la Philharmonie

L’un des bals les plus chics de Vienne d’après les spécialistes. La Philharmonie de Vienne, l’un des orchestres les plus connus au monde, invite la bonne société à danser dans la salle dorée du Musikverein. Un chef d’orchestre est l’invité d’honneur de chaque saison. Il interprète avec l’orchestre de la Philharmonie un morceau choisi de son répertoire en ouverture du bal.

Le bal de l'Opéra de Vienne

Une fois par an, l’Opéra de Vienne se transforme en plus belle salle de bal au monde. Des convives du monde entier y assistent à la polonaise d’ouverture, sirotent une coupe de champagne, écoutent les tours de chant d’artistes d’opéra de premier plan. Puis, les amateurs de valse à trois temps virevoltent sur la piste.

À chaque cavalier, le frac qui lui sied

Lambert Hofer junior est l’un des tailleurs les plus demandés de la scène viennoise des bals. Dès que l’été est terminé, les premières commandes de fracs pour le bal de l’opéra arrivent à l’atelier. Au plus fort de la saison viennoise du carnaval, la cohue se bouscule dans les locaux animés de la Margaretenstraße, à l’instar de la foule sur la piste de danse de l’Opéra de Vienne. « La culture des bals viennois est unique », s’enthousiasme Olga Hofer, gérante de la boutique de location de fracs et de costumes du quatrième arrondissement. Pour certains bals le smoking est le minimum requis pour les hommes, le frac est la meilleure option. Ainsi, Mme Hofer et son équipe de tailleus prêtent chaque année main-forte à d’innombrables messieurs au désespoir de trouver le frac qui leur conviendra et vêtus duquel ils pourront faire bonne impression.

L’histoire de la valse

La valse, danse de couple par excellence, fut très mal accueillie à l’origine et provoqua une vague d'indignation morale. Ce n’est qu’avec le congrès de Vienne (1814-1815), convoqué dans la capitale autrichienne pour réorganiser l’Europe après la chute de Napoléon, qu’elle s’imposa comme danse de salon. Un si grand nombre de bals avait été organisé en marge du congrès que ces réjouissances inspirèrent ce mot resté célèbre : « Le congrès danse ! ». Le tourbillon enivrant du pas de danse provoqua le rapprochement physique des partenaires dans toutes les salles de danse. Johann Strauss père (1804-1849) fut l’artisan de ce triomphe de la valse : il en composa plus de 150, emmenant son orchestre de Vienne à Londres pour faire virevolter les couples d’amoureux.

Du site https://www.austria.info/fr/activites/villes-et-culture/bals-viennois

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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 16:44

Citation du Dauphiné Libéré du 12 février 2021

Présentation d'AVH au Dauphiné Libéré
Présentation d'AVH au Dauphiné Libéré
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3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 14:45

Bonne glissade à tout-e-s !

En Allemagne comme aux quatre coins du globe, le passage à la nouvelle année est dignement fêté, à grands renforts de boissons à bulle et de cotillon, lors du réveillon du 31 décembre communément appelé Silvester. En plus de se souhaiter une bonne année ("ein frohes neues Jahr"), on se souhaite aussi « Guten Rutsch ins neue Jahr », une « bonne glissade dans la nouvelle année.
Ne prenez donc pas offense si l’on vous souhaite une bonne glissade !
Hormis cette expression propre à la langue de Goethe, voici quelques traditions de réveillon bien ancrées dans la culture allemande ne manquant pas de surprendre les novices.

Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?

Que vous réserve l’avenir ?

Sous quels auspices la nouvelle année sera-t-elle placée ? Rien de plus facile pour le découvrir : le Bleigießen (littéralement, couler le plomb) est une vieille coutume pour tirer les oracles. Le Bleigießen, c’est jeter dans l’eau froide du plomb fondu pour ensuite analyser la forme obtenue. On peut acheter des kits de Bleigießen dans le commerce, qui sont tous fournis avec un livret explicatif sur la signification de ces formes pour votre avenir.

Le Bleigießen donne toujours lieu à de vives discussions entre convives. Cette enveloppe ne serait-elle pas plutôt un portefeuille ? Et cette plume un serpent ? Attention, ne prenez pas la chose à la légère, il en va de votre destin pour la nouvelle année !

Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?

Prost ! Mais qu’est-ce qu’on boit ?

A Silvester, on trinque évidemment avec des bulles : champagne ou mousseux (Sekt).

Mais vous aurez peut-être aussi l’occasion de goûter une boisson plus spécifique, à la technique de préparation spectaculaire : la Feuerzangenbowle, un punch à base de vin rouge contenant toutes sortes d’épices et des fruits (oranges, citrons, clous de girofle, cannelle…). Un pain de sucre arrosé de rhum est ensuite flambé au-dessus du mélange, dégageant de jolies flammes bleues et roses. On le savoure accompagné par exemple de pain d’épices. Aux douze coups de minuit, il est également d’usage de déguster un Pfannkuchen, petit beignet fourré à la confiture ou la compote.

PHOTO 3 et 4

Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Feuerzangenbowle

Feuerzangenbowle

Le bouquet final

Lorsque minuit sonne, les feux d’artifice retentissent partout. Si en France, il est interdit aux particuliers d’allumer des fusées et pétards sur la voie publique, ce n’est pas le cas en Allemagne. Dans chaque jardin ou presque, on lance ses propres fusées ou pétards. C’est très surprenant, très bruyant et très impressionnant de voir le nombre de fusées dans les airs. Initialement, les feux d’artifices avaient pour objectif de chasser les mauvais esprits. De nos jours, c’est plus une façon d’exprimer sa joie quant à l’arrivée de la nouvelle année. Les premières minutes de l’année sont marquées par un fracas assourdissant et une fumée âcre.

Note de Dieter : dans les années 1990-2000, les pétards à Vienne prenaient des dimensions énormes. Je me rappelle une nuit du 31 décembre 2000 sur la place de la cathédrale Sankt Stefan où il fallait raser les murs pour ne pas être atteint pas des fragments des pétards – l’ambiance était plutôt guerrière que festive !

Le feuilleton du Réveillon

Enfin, une autre coutume, qui n’est pas d’aspect aussi traditionnel que les autres est de regarder le court métrage « Dinner for One ». D’une durée de 18 minutes, ce petit film humoristique anglais raconte l’anniversaire des 90 ans d’une aristocrate anglaise qui célèbre cet anniversaire avec tous ses anciens amis… bien qu’ils soient décédés. Le majordome doit donc jouer le rôle de ces amis et boire pour eux. Diffusé en noir et blanc et entièrement en anglais, ce film est considéré comme culte en Allemagne avec sa très célèbre réplique "The same procedure as every year, James!".

Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?

Meilleurs voeux et beaucoup de cochon !

Enfin, dans la semaine suivant le premier de l’an, il est de coutume de se souhaiter la bonne année en offrant des porte-bonheurs pour attirer santé, succès, etc. Les symboles de porte-bonheurs sont le trèfle à quatre feuilles, le fer à cheval, la coccinelle, l’amanite Tuemouches, un champignon rouge avec des pois blancs et le cochon. On souhaite d’ailleurs Viel Schwein (Beaucoup de cochon !) à quelqu’un pour lui porter chance !

Ces porte-bonheurs peuvent également être offerts sous forme de nourriture comme par exemple de la pâte d'amande représentant ces différents symboles.

  • La coccinelle est le messager de la Vierge et se doit de protéger les enfants et de guérir les malades. Si elle se pose sur vous, elle vous portera bonheur. L’éloigner de soi ou la tuer porte malheur.

  • Le trèfle à 4 feuilles est un talisman et un porte-bonheur. Il doit réaliser les vœux et les espoirs.

  • Le « Pfennig » porte-bonheur signifie richesse et vœu que l’argent ne manque jamais.

  • Le fer à cheval doit protéger la maison et ses dépendances, tout comme apporter du bonheur.

  • Le 1 janvier, on voit beaucoup de ramoneurs dans les rues. Leur serrer la main porte bonheur.

  • Le cochon est un symbole de fertilité, de prospérité, de richesse et de bonheur.

De Sylvie Gaillard, janvier 2021

Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
Comment réussir sa glissade dans la nouvelle année outre-Rhin ?
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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 15:52
Véhicule publicitaire lors du Tour de France 2014 avec les mascottes de la marque. Photo Musicaline — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33917062

Véhicule publicitaire lors du Tour de France 2014 avec les mascottes de la marque. Photo Musicaline — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33917062

Cette société Allemande a été fondée par le confiseur HANS RIEGEL à BONN en 1920.

Il remporte un vif succès qui ne s’est jamais démenti en commercialisant le célèbre bonbon gélifié en forme d’ourson, décliné en plusieurs goûts et couleurs.

Depuis la société, devenue internationale a diversifié son offre « sucrée » et s’adapte au fil le l’eau aux nouvelles demandes des jeunes consommateurs. Son chiffre d’affaires est estimé à 2 Millards d’Euros, mais la société reste très discrète et n’est pas cotée en Bourse.

La Chine apprécie tout particulièrement ces douceurs. Mais c’est la FRANCE qui raffole le plus de ses bonbons après l’Allemagne. Chaque année nos concitoyens engloutissent 50000 tonnes de bonbons HARIBO, soit le poids de 110 AIRBUS ou celui de 6 Tous Eiffel.

Pour rappel la marque HARIBO vient de son fondateur : HA pour Hans, RI, pour Riegel et BO pour Bonn.

Régalons-nous et régalons nos bambins, mais avec modération !!

Véronique BEST

Versions allemande (rangée du haut) et française des Ours d'Or. Photo MichaelFrey — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2406404

Versions allemande (rangée du haut) et française des Ours d'Or. Photo MichaelFrey — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2406404

Boeing 737-800 HaribAIR de TUIfly aux couleurs d'Haribo (2014). Photo Eric Salard — D-ATUD, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33832377

Boeing 737-800 HaribAIR de TUIfly aux couleurs d'Haribo (2014). Photo Eric Salard — D-ATUD, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33832377

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15 décembre 2020 2 15 /12 /décembre /2020 22:55

Offenstadt, Nicolas, Urbex RDA. l'Allemagne de l'Est racontée par ses lieux abandonnés, A Michel (2019)

Samedi 9 novembre 2019, Berlin commémore les 30 années de la chute de son mur et en octobre 2020, l’Allemagne a célébré trois décennies de réunification. A cette occasion, Urbex RDA, un ouvrage documenté et illustré, retrace l'Allemagne de l'Est via ses ruines.

1. Construire

"La RDA avait organisé la construction professionnelle et industrielle en un ensemble de grands combinats régionaux. BMK Ost, fondé en 1962 en regroupant différentes entreprises, avait pour champ de compétence les districts de Potsdam et Francfort-sur-l’Oder. C’est un immense ensemble qui rassemble 12.000 employés en 1988, et conduit environ 250 chantiers simultanément."

2. Produire 

"Le bassin de la région de Zwickau acquiert d’autant plus d’importance que le pays est coupé de la production de houille à l’Ouest. Du territoire de la future RDA, en 1936, n’en est extrait que 2 % : la houille ne peut donc jouer qu’un rôle marginal dans l’énergie primaire de la RDA, 11,5 % en 1960, 2,8 % en 1982, quand de nombreuses mines ont déjà été épuisées puis fermées."

3. Se loger

"C’est un des endroits de l’ex-RDA que je trouve parmi les plus saisissants, une sorte d’appel a l’histoire, a ses plis et replis, le "centre" de Halle-Neustadt, et en particulier l’alignement d’immeubles dit "les tranches", car ils se succèdent, formellement identiques. Ces hautes tours de dix-huit étages, vides, aux tons aujourd’hui plutôt foncés, sont impressionnantes."

4. Consommer

"Les coopératives Konsum disposent de sites de production pour certaines marchandises, d’entrepôts ainsi que de tout un réseau de boutiques. Elle gère aussi de nombreux bistrots-restaurants, en particulier a la campagne. Au milieu des années 1970, elles gèrent environ 34.000 boutiques et 6.000 hôtels et restaurants."

5. Se déplacer

"Le manque de produits industriels conduit les dirigeants a privilégier la standardisation, ce qui implique peu de variations par rapport au modèle de base. La camionnette-van, que l’on voit ici est une figure familière des routes de RDA. Fabrique a Karl-Marx Stadt, le Barkas B 1000 est produit dans de multiples versions en modèle familial, a benne ou encore pour la Stasi, avec cellule et camouflage."

6. Se divertir

Für Dich, "Pour toi", magazine féminin lancé en 1962. "Dans les exemplaires trouvés, ceux des années 1980, le travail et les femmes au travail donnent toujours lieu a de longs articles et enquêtes. Les pays et les mouvements "frères" font l’objet de reportages détaillés."

7. Être honoré

"Partout dans les brocantes et les marchés aux puces de l’ex-Allemagne de l’Est, sur eBay, on trouve par milliers les traces des politiques de reconnaissance et de distinction du régime : diplômes et certificats encadrés ou dans des pochettes souvent rouges ou grenat, insignes et broches, médailles et distinctions."

8. Survivre

"La poursuite de l’activité du grand combinat d’acier EKO Stahl après la chute de la RDA s’est faite de manière difficile, et avec une perte considérable de ses emplois. Les marchés s’effondrent et seul un quart de la main-d’œuvre a survécu au passage a l’économie de marché. La ville d’Eisenhuttenstadt connait un effondrement de population."

Nicolas Offenstadt

Du site

https://www.challenges.fr/monde/europe/urbex-rda-l-allemagne-de-l-est-racontee-par-ses-ruines_683681

Suggestion de lecture par Noëlle Monin

Suggestion de lecture N°2 : Urbex RDA. l'Allemagne de l'Est racontée par ses lieux abandonnés
Suggestion de lecture N°2 : Urbex RDA. l'Allemagne de l'Est racontée par ses lieux abandonnés
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15 décembre 2020 2 15 /12 /décembre /2020 22:51

Franz Schultheis et Kristina Schulz (dir.), Société à responsabilité limitée. Enquête sur la crise du modèle allemand,

Raisons d’agir, Paris, 2015, 588 p.

L’ouvrage Société à responsabilité limitée. Enquête sur la crise du modèle allemand a été publié en 2005 en Allemagne (Schultheis et Schulz, 2005), et sa traduction en français est disponible depuis peu1. Cet ouvrage collectif et kaléidoscopique, dont certains textes ont été spécialement écrits ou actualisés pour le public francophone, livre une série de témoignages et d’analyses précieux sur les mécanismes de la métamorphose récente de l’Allemagne.

Ce livre est d’abord le résultat d’un projet visant à transposer outre-Rhin l’ambitieux travail de restitution et d’analyse compréhensive que Pierre Bourdieu avait dirigé en France au début des années 1990 dans La Misère du monde (Bourdieu, 1993). Une dizaine d’années après la publication de l’ouvrage collectif français, des collègues allemands s’inspirent du projet consistant non seulement à livrer la parole des interviewés sélectionnés, mais aussi à accompagner le lecteur en situant ces paroles dans leur espace social et historique.

Les entretiens ont été conduits en Allemagne entre 2002 et 2004, années pivot dans la décennie de rupture qui s’était engagée dans ce pays depuis le mitan des années 1990. Plus de dix années après l’unification, l’orientation politique prise par l’ensemble des partis de gouvernement s’est focalisée sur la défense de la compétitivité nationale dans la perspective de l’union économique et monétaire européenne. Des années de modération salariale, la baisse des dépenses sociales et publiques ainsi que l’augmentation des inégalités salariales et sociales sont les choix politiques assumés par l’ensemble des partis au pouvoir durant cette période.

Ce contexte de rupture est présenté dans la contribution introductive à l’ouvrage par un texte de Michael Vester qui met les choix politiques des années 1995-2005 en perspective avec la domination outre-Rhin d’un discours moraliste et l’absence de remise en cause des structures institutionnelles, notamment scolaires, qui assurent une reproduction stricte des inégalités et jugulent le développement des qualifications. Le constat du caractère illusoire du « modèle » allemand est dressé ici de façon sévère : stagnation économique et régressions sociales constituent la toile de fond de l’ouvrage. Plus précisément, le titre de l’ouvrage, Société à responsabilité limitée, est une évocation parlante d’une dynamique politique et symbolique. D’une part, le système de protection sociale germanique, traditionnellement intégrateur, s’est fait plus restrictif depuis les années 2000 et a développé des filets de sécurité minimaux, à l’anglo-saxonne, pour les nouveaux exclus du système — en allemand : Grundsicherung. Sur un plan plus symbolique, cette évolution évoque pour les auteurs la « responsabilité limitée » que la société allemande assume désormais vis-à-vis des plus faibles. Le titre de l’ouvrage, GmbH pour Gesellschaft mit begrenzter Haftung, reprend le sigle « sarl » (société à responsabilité limitée), aussi car l’entreprise est devenue la seule norme valorisée d’intégration.

Ce cadre général introduit les parties thématiques de présentation des entretiens : les changements du monde du travail, les transformations en Allemagne de l’Est dans le contexte post-réunification, la famille et l’éducation, les producteurs de sens et de culture, ainsi que ceux qui sont considérés comme vivant à la marge de la société. Les « ressentis » individuels — Befindlichkeiten au sens de Max Weber —, accessibles à travers les entretiens, ouvrent une fenêtre d’une grande pertinence sur la société allemande. L’objectif poursuivi par les auteurs, qui était de donner du sens aux transformations politiques et structurelles en montrant les vécus et expériences singulières qu’elles génèrent à l’échelle individuelle, est largement atteint. Les trajectoires de vie, relativement peu mises en avant dans les analyses produites par les auteurs des témoignages, y jouent cependant un rôle majeur.

Ainsi, les changements du monde du travail concernent des hommes et des femmes aux prises avec leur travail ou avec des difficultés professionnelles de tous ordres. Ces difficultés prennent cependant sens dans le contexte des responsabilités familiales ou des rôles sociaux de sexe des uns et des autres. Les entretiens avec des cadres ou responsables d’entreprises pointent bien les incompréhensions des individus face à l’émergence de machines managériales sans visage et sans ancrage. La parole des Allemands de l’Est est marquée, en cette période d’Ostalgie triomphante du début des années 2000, par les tensions entre les expériences vécues par les individus sous les régimes communistes et capitalistes. Ce choc historique a bouleversé les vies. Les entretiens centrés avant tout sur les thématiques de la famille et de l’éducation révèlent également de douloureuses frustrations. Celles-ci résultent des hiatus entre les discours dominants, qui prescrivent une certaine égalité des sexes et la réussite sociale par l’école, et les situations concrètes : les infrastructures et services permettant aux femmes de faire leur place sur le marché du travail restent manquants, et la sélection précoce des élèves — plus ou moins à la sortie du primaire ou dès les premières années du secondaire — reproduit en Allemagne de façon implacable les inégalités sociales. Les « producteurs de sens » sont dans l’ouvrage des militants associatifs ou politiques qui relatent leur fonctionnarisation ou au contraire leur marginalisation dans les machines politiques contemporaines ou les systèmes d’action publique locaux. Le champ de la « production culturelle » est le domaine de jeunes qui ont fortement investi les discours de responsabilisation et d’autonomie radicale des « intellos précaires » mais demeurent durablement limités dans leurs parcours de vie. Enfin, la cinquième partie, intitulée « aux marges », présente la parole de ceux qui font l’expérience de la périphérie du modèle allemand : frontaliers allemands en Suisse, migrants (Allemands de Russie ou demandeurs d’asile), ou encore personnes handicapées.

Société à responsabilité limitée est un livre précieux pour connaître l’Allemagne d’aujourd’hui. Les textes introductifs aux cinq parties qui composent l’ouvrage, mais aussi de présentation des différents entretiens, posent un diagnostic clair de la situation sociale et historique du pays par une mise en perspective critique et lucide de ses structures sociales. On n’apprend alors pas seulement comment sont vécues par des individus de tout âge et condition les segmentations du marché du travail, les inégalités du système scolaire ou les nouvelles trajectoires militantes, mais aussi quels mécanismes sociaux de long terme sont à l’œuvre et permettent de comprendre les expériences des individus. De ce point de vue, Société à responsabilité limitée est plus abouti que La Misère du monde dont il s’inspire. On regrette cependant que l’ouvrage allemand n’ait pas tenté une réflexion théorique de la même ampleur que celle que P. Bourdieu a produite à la fin de l’ouvrage de 1993. Les liens entre parcours de vie, structures sociales et changement social auraient sans doute constitué une piste d’élaboration stimulante.

Du site https://journals.openedition.org/sdt/705

Suggestion de lecture par Noëlle Monin

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 15:15

Si vous cherchez des administrations, des associations, des lieux culturels, des médias, de l'hébergement, des transports et plein d'autres acteurs en Isère, vous trouvez énormément de liens et d'infos sur

annuaire-isère

https://www.grenobleurl.fr/annuaire-isere/

Une collection très riche qui est alimentée par un retraité bénévole.

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 09:28
LES « THOMANER » DE LEIPZIG

La ville de LEIPZIG abrite un chœur de garçons lié à l’église Saint-Thomas , le « Thomanerchor » en allemand, qui existe sans interruption depuis plus de 800 ans.

En effet il a été fondé en 1212  sous le règne d'Otton IV. Le chœur fut rattaché au Conseil de la ville de Leipzig lors de la réforme en 1539.

Les jeunes garçons y étaient nourris, logés et instruits gratuitement par les religieux, en contrepartie de leur participation aux chants liturgiques lors des offices de l’église Saint Thomas, ce qui était une aubaine pour les familles pauvres.

A partir de 1254 un externat payant fut ajouté à cette école, pour les enfants des bourgeois de la ville, ce qui en fait l’école la plus ancienne d’Allemagne.

Jusqu’à la Réforme, le nombre d’élèves était limité à 24, il est actuellement d’environ 100 garçons, âgés de 9 à 18 ans, toujours hébergés en internat, et encore chargés d’assurer trois fois par semaine les chants aux offices de l’église Saint Thomas.


 

LES « THOMANER » DE LEIPZIG

La réputation d’excellence musicale de cette école a été construite par les différents « Cantors » qui se sont succédés à sa direction, car le Conseil de la ville de Leipzig recherchait pour la diriger les meilleurs musiciens et compositeurs de l’époque.

Le plus fameux d’entre eux fut Jean-Sébastien Bach, à compter du printemps de l’année 1723, après que le compositeur Georg-Philipp Telemann eut décliné le poste.

Il s’installa avec toute sa famille au sein même de l’école, attiré par la réputation universitaire de Leipzig, avec la motivation de permettre à ses fils de poursuivre des études.

La famille logeait au premier étage, avec accès direct aux salles de classe. Jean-Sébastien Bach devait également assurer les cours de latin !

Le surnom de Jean-Sébastien Bach, « le cantor de Leipzig », provient de cette période fructueuse, où il composa de très nombreuses œuvres, en particulier la Passion selon Saint Jean et la Passion selon Saint Mathieu, et l’Oratorio de Noël en 1734, que l’on peut écouter et regarder, interprété par les « Thomaner » en 2015 grâce au lien suivant :

Thomanerchor Leipzig "Weihnachtsoratorium (Kantate V)" Johann Sebastian Bach (MDR 2000) - YouTube

L’école et l’église Saint Thomas

L’école et l’église Saint Thomas

Jean-Sébastien Bach en 1746

Jean-Sébastien Bach en 1746

Leipzig, avec ses presque 30 000 habitants était la seconde ville du duché de Saxe, après Dresde, sa capitale. D’abord commerçante, elle accueillait depuis le XIIe siècle de grandes foires qui la transformèrent en un lieu de brassage culturel exceptionnel. Au nombre de trois, ces rassemblements impressionnants duraient à chaque fois entre deux à trois semaines : à Pâques, à la Saint-Michel et au Nouvel An. Pour accueillir un maximum de vendeurs et d’acheteurs qui viennent de l’Europe entière, des pays slaves et mêmes orientaux, la ville comptait environ 90 auberges. A n’en pas douter, Jean-Sébastien Bach a œuvré à Leipzig pendant l’un des meilleurs moments de l’histoire de cette ville, en tout cas, l’un des plus prospères.

Libre, cultivée et éclairée, Leipzig était également un centre d’édition et du commerce du livre : au début du XVIIIe siècle, une vingtaine de librairies s’activaient dont la fameuse maison d’éditions musicales Breitkopf. A partir de 1726 et jusqu’en 1742, Jean-Sébastien fit éditer sous le titre de « Klavier-Übung », le clavier bien tempéré, quatre opus d’importance destinés au clavier, et enfin un autre monument pour clavier, les fameuses Variations Goldberg.

Jean-Sébastien Bach séjourna à Leipzig et dirigea les 55 élèves « Thomaner » jusqu'à sa mort en 1750.

En qualité de Thomaskantor et Director Musices, il était responsable de l'organisation musicale des deux églises principales de la ville (Saint-Nicolas et Saint-Thomas) et enseignait la musique aux élèves de Saint-Thomas. Il dut ainsi fournir de très nombreuses partitions et constitua un ensemble de « Cinq années de cantates pour tous les dimanches et jours de fête ». Le Cantor bénéficiait de solistes instrumentaux d'excellent niveau, solistes de passage et étudiants du Collegium Musicum.

Les chœurs d’enfants étaient capables de chanter les parties difficiles après la formation que Bach leur avait dispensée.

Il se heurta souvent à la jalousie de ses confrères qui forçaient notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique. Il eut sans cesse des rapports tendus avec les autorités civiles et religieuses de la ville, ce qui le poussa plusieurs fois, mais sans résultat, à chercher une meilleure situation ailleurs.

Après la disparition de Bach, le poste de cantor fut attribué aux plus grands musiciens de chaque époque et l’école poursuivit sa mission, toujours dans un répertoire religieux, basé en grande partie sur les œuvres du fameux « cantor de Leipzig ».

A compter de 1920 le chœur entreprit avec succès de nombreux voyages en Europe pour se produire en concert.

En 1937 l’école fut enrôlée dans les Jeunesse Hitlériennes. Les cantors de l’époque essayèrent autant que possible de tenir les élèves à l’écart de ce mouvement en les cantonnant au répertoire religieux.

Mais le bombardement de Leipzig par les Alliés du 4 décembre 1943 endommagea sérieusement l’école, qui fut contrainte de déménager ses élèves jusqu’en 1945 à la « Fürstenschule » de Grimma, ville demeurée intacte à 25 kilomètres au sud-est de Leipzig.

LES « THOMANER » DE LEIPZIG

Les élèves faisaient la route jusqu’à Leipzig et d’autres villes allemandes pour chanter aux offices.

L’activité reprit à Leipzig après 1945 au sein de la DDR, avec l’enregistrement de plusieurs disques dans les années 1970.

Le chœur en 1953

Le chœur en 1953

Traditionnellement, les œuvres vocales de Jean-Sébastien Bach sont au centre du travail du chœur. Néanmoins, le répertoire aborde la littérature profane et sacrée de pratiquement toutes les époques, de la Renaissance jusqu’à l’époque moderne.

En plus de son intense activité de concerts dans toute l’Allemagne et ses tournées à l’étranger, le Thomanerchor a pour obligation de se produire trois fois par semaine dans l’église Saint Thomas : le vendredi à 18 heures, le samedi à 15 heures ainsi que le dimanche à 9h30 pendant l’office. Il se produit également pendant les grandes fêtes de l’église évangélique.

LES « THOMANER » DE LEIPZIG

L’organisation de la vie à l’internat est très stricte, chaque élève doit également pratiquer un instrument de musique et obtenir de bonnes notes dans les matières générales.

Le sport fait partie de l’emploi du temps, principalement le football, ainsi que le tutorat des grands élèves sur les plus petits.

Les élèves athées sont admis mais certains d’entre eux se convertissent à la religion réformée pendant leur cursus. Les élèves quittent l’école après le baccalauréat, avec une formation générale et musicale de très grande qualité.

Un film documentaire (disponible à la médiathèque Centre-Ville de Grenoble- inscription gratuite) raconte la vie dans cet internat :

  • Die Thomaner : A year in the life of the St. Thomas Boys Choir Leipzig [DVD] / Günter Atteln, Paul Smaczny, réalisateurs ; Choeur des garçons de Saint Thomas de Leipzig- mars 2012.

Autre filmographie (à rechercher !) :

  • Das fliegende Klassenzimmer. 2004. Réalisateur: Tomy Wigand. (Adaptation cinématographique libre de l'œuvre La Classe volante de Erich Kästner)

  • Der Film. Mit dem Thomanerchor Leipzig. Paul Gerhardt - Hansisches Druck- und Verlagshaus, Frankfurt am Main 2007. (ISBN 3-938704-45-4)

L’école n’est actuellement pas ouverte aux filles mais en mai 2019, l’avocate Susann Bräcklein a fait une demande d’inscription pour sa fille Sophie, 9 ans. Demande immédiatement rejetée, compte tenu des statuts de la chorale qui, historiquement, exclut l’admission de filles. Une récusation qui n’était pas la première subie par l’avocate qui avait déjà, en mars 2019, tenté d’inscrire sa fille à la Maîtrise d’État de la cathédrale de Berlin (Staats-und Domchor Berlin), elle aussi exclusivement composée de garçons depuis sa création en 1465. Dans un premier temps, la réponse de l’institution fut lapidaire : « Votre demande ne peut aboutir. Jamais une fille ne chantera dans une chorale de garçons ». Mais la maman décida de porter l’affaire devant le tribunal administratif de la capitale fédérale. Une démarche qui, malheureusement pour elle, se solda également par un échec puisque l’instance juridique a estimé, dans son jugement rendu mi-août 2019, que la chorale était dans son droit, s’appuyant sur l’article 5 de la Constitution qui stipule que « L’art, la science, la recherche et l’enseignement sont libres » plutôt que sur l’article 3 selon lequel « Hommes et femmes sont égaux en droits ». La jeune fille fut, malgré tout, auditionnée mais recalée. Le jury ayant estimé que, malgré la qualité de sa voix, le timbre de celle-ci n’était pas adapté à sa chorale. À Leipzig, où Susann Bräcklein a entamé le même type de démarche, c’est le maire de la ville, Skandi Jennicke, qui s’est saisi du dossier et a imposé à la direction du Thomanerchor (qui dépend de la municipalité) d’accepter le dossier d’inscription de la jeune candidate et, donc, de l’auditionner. La maman n’a pas encore donné sa réponse à cette proposition mais s’est félicité « que la chorale Saint-Thomas ouvre ses portes pour les filles ».

Affaire à suivre …

Marie-Anne Carré, le 6 décembre 2020.

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 17:06

En Allemagne, le marché de Noël, ou Weihnachtsmarkt, n’est pas seulement une tradition incontournable : c’est un art, dans lequel les organisateurs rivalisent d’ingéniosité et de talent.


En voici dix qui sortent de l’ordinaire… ou le magnifient avec le parfum de speculoos, de Glühwein et de pain d’épice !


Marché de Noël de Ravenna, dans la Forêt Noire
Le premier et l’unique marché de Noël dans des gorges, juste sous le viaduc ferroviaire du Höllentalbahn (« train de la vallée des enfers ») dans la Forêt-Noire.

Les marchés de Noël allemands nous envoûtentLes marchés de Noël allemands nous envoûtent

Marché de Noël à Chiemsee, Allemagne
Chants de Noël dans une cathédrale située sur une minuscule île au milieu d’un lac alpin… on ne se moque pas de vous : l’île se nomme Fraueninsel (« l’île aux femmes ») et le lac, Chiemsee. Se rendre à un marché de Noël en bateau dans un décor de montagnes enneigées est une expérience que vous n’êtes pas prêt d’oublier…

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Les marchés de Noël allemands nous envoûtent

Marché de Noël de Traben-Trarbach
Les mystérieuses caves de Traben-Trarbach, qui accueillent un marché de Noël en sous-sol,  mettant à l’honneur ce que la Moselle sait faire de mieux : le vin.

 

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Marché de Noël de Cologne
À Cologne, la gigantesque cathédrale gothique semble veiller sur les chalets de bois aux toits rouges du plus grand marché de Noël de la ville, tandis que les enfants, un peu plus loin, s’émerveillent des marionnettes de l’Altmarkt, des anges du Markt der Engel, ou encore de l’univers des contes de fée de Rudolfsmarkt.

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Marché de Noël de Brême
L’odeur de vin chaud n’est jamais loin de celle du poisson fumé dans ce cadre prestigieux aux relents marins !

 

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Marché de Noël de Lübeck
Les marchés de Noël y dégagent une atmosphère plus maritime que jamais, tout en donnant l’occasion d’admirer l’architecture héritée de son âge d’or, comme dans le Heiligen-Geist-Hospital dont les majestueuses colonnes accueillent le marché d’artisanat.

 

Les marchés de Noël allemands nous envoûtent
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Marché de Noël de Munich
Il faut vous rendre au Christkindlmarkt de Munich, qui accueille le plus grand marché de crèches du pays.

 

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Marché de Noël de Stuttgart

Dans le Bade-Wurtemberg voisin, à Stuttgart, la crèche y est même vivante et ravit les enfants qui en profitent pour se délecter du pain aux fruits et aux épices de la ville, le Hutzelbrot.

 

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Marché de Noël de Leipzig
À Leipzig, la musique religieuse est une affaire prise très au sérieux : on est, après tout, dans la ville où Jean-Sébastien Bach fut maître de chapelle ! Les trombones de l’hôtel de ville donnent du souffle aux marchés de Noël qui conjuguent le village finlandais de L’Augustusplatz, le village-atelier des lutins et forêt enchanteresse.

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Marché de Noël d'Erfurt
Enfin, une tradition méconnue en France : celle de la pyramide de Noël. Imaginez une tour pyramidale coiffée d’une hélice qui fait tourner des personnages situés à chacun de ses étages : toutes les familles en ont un modèle sur leur table de réveillon.
Erfurt s’est dotée de l’une des plus grandes qui soient : 12 mètres de haut ! Le seul à lui faire une concurrence sérieuse au sein du merveilleux marché de Noël de cette ville historique admirablement préservé est… l’immense sapin, qui la toise d’ordinaire de ses quelque 25 mètres.

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Sylvie Gaillard, novembre 2020

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 17:25

Le personnage de Saint Nicolas est inspiré de l’histoire de l’évêque de Myre. Saint Nicolas est donc né à la fin du III e siècle en Asie mineure dans la région correspondant à la Turquie actuelle. Il était réputé pour ses largesses, sa bonté et par sa volonté de combattre les cultes grecs et romains.

 Il fut emprisonné, puis tué aux temps des persécutions sous l'Empire Romain. Il serait décédé un 6 décembre 343. Le 6 décembre est le jour anniversaire de sa mort et c’est ce jour là que de nombreuses régions de France, de Belgique et même d’autres pays choisissent pour rendre hommage à ce personnage haut en couleurs.

Après sa mort, de nombreux miracles lui sont attribués. Tout au long de sa vie aurait sauvé sur sa route, des matelots, des enfants, des commerçants ou même des avocats. On dit que de sa tête jaillit une fontaine d'huile et de ses pieds une source d'eau et que de tous ses membres, il sort une huile sainte qui guérit beaucoup de personnes.

Saint Nicolas est-il un personnage historique ?

La légende de Saint Nicolas et du Père fouettard

 

Saint Nicolas est-il un personnage historique ?

Un matin d’automne, à l’approche de l’hiver, 3 enfants partirent glaner dans des champs lorrains et se perdirent en chemin. Attirés par la lumière d’une maison, ils s'approchèrent et frappèrent à la porte. Le propriétaire des lieux n’était autre que le boucher Pierre Lenoir, appelé aussi Peter Schwartz. Il accepta de les laisser entrer mais les tua puis les coupa en petits morceaux pour les mettre dans un saloir géant et en faire du petit salé.

Saint Nicolas sur son âne, frappa à son tour à la porte. L’homme ne pouvant pas rejeter un évêque, l’invita pour le repas de soir. Saint Nicolas demanda du petit salé. Croyant être pris au piège, le boucher avoua son crime. Saint Nicolas posa alors 3 doigts sur le saloir et ressuscita les enfants.

Pour punir le boucher, Saint Nicolas l’enchaîna à son âne. C’est à ce moment de l’histoire qu’il devient le père Fouettard, un personnage au mauvais caractère et violent qui réprimande les enfants pas sages. L’exact opposé du Saint Nicolas qui dans certains pays est devenu Saint Nikolaus, puis Santa Klaus pour enfin devenir le père Noël comme nous le connaissons aujourd’hui.

Saint Nicolas est-il un personnage historique ?

Sylvie Gaillard, novembre 2020

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